22 février 2021
09 juillet 2014
La flûte enchantée au festival d'Aix-en-Provence 2014
03 novembre 2011
À bientôt Jean-Jacques ?
17 février 2009
Ils sont l'honneur de l'Allemagne
La résistance de Sophie Scholl est celle, inattendue, d’une jeune femme membre du BND, la branche féminine des jeunesses hitlériennes, qui découvre les crimes des SS grâce au témoignage de son frère Hans qui revient du front de l’Est. À l’horreur des faits, elle oppose sa détermination à informer et ouvrir les yeux de ses concitoyens. Une fois arrêtée par la Gestapo, la force tranquille qui l’anime impressionne jusqu’à l’officier qui l’interroge. L’espace d’un moment, il semble vouloir la sauver avant de l’abandonner à son sort tel un Ponce-Pilate moderne qui rend les armes face à la volonté intangible de Sophie.
La dimension christique de son sacrifice est encore plus évidente lors de son « procès » quand, tenant tête à Roland Freisler, l’implacable et sinistre président du tribunal du peuple, elle déclare que la terreur répandue par les nazis est bientôt finie et que, dans la nouvelle Allemagne libre, siégera un tribunal pour le juger lui et ses comparses. Face à l’aveuglement fanatique, Sophie représente la flamme, vacillante mais toujours lumineuse et jamais éteinte, de l’honneur de l’Allemagne, contrepoint d’une tyrannie diabolique.
« Le soleil brille encore », telles sont les dernières paroles, pleines d’espérance, de Sophie Scholl face à l’échafaud qui, en ce 22 février 1943, met un terme à la courte vie de cette jeune femme de 21 ans, forte de sa foi chrétienne et sûre d’avoir été utile à son pays. Le grand prix Nobel de littérature allemand, Thomas Mann, s’en fait l’écho dès le mois de juin 1943 au micro de la radio de Londres : « Le monde est, aujourd'hui, très profondément ému par les incidents qui se sont déroulés à l'Université de Munich […]. Courageux, magnifiques jeunes gens ! Vous ne serez pas morts en vain, vous ne serez pas oubliés. Les nazis ont élevé des monuments à de solides apaches, à de vulgaires tueurs..., la révolution allemande, la vraie, les détruira et, à leur place, elle immortalisera vos noms, vous qui saviez et qui proclamiez, alors que la nuit couvrait encore l'Allemagne et l'Europe, qu'il naît une foi nouvelle, la foi à l'honneur et à la liberté »."
17 septembre 2008
Lettres d'Iwo Jima
La réponse est contenue dans une petite île de quelques kilomètres de long du nom d'Iwo Jima. Près de 20.000 soldats japonais y perdirent la vie ainsi que 7.000 américains. Mais confronté à la brutalité des chiffres, on ne saisit pas encore le secret qui fait d'Iwo Jima le coeur de cette énigme qu'est la folie meurtrière des hommes lancés dans la guerre totale. Le secret nous est révèlé par Clint Eastwood dans "Lettres d'Iwo Jima", film qui est sans doute le chef d'oeuvre le plus accompli de sa carrière cinématographique.
En fait, le réalisateur nous raconte à quel point tous ces soldats et leurs officiers ne pensaient qu'à la paix et étaient pétrifiés de peur à l'idée de mourir. Cela ne remet pas en cause leur patriotisme. Il se battent, pensent-ils, pour leur pays et pour l'Empereur et s'il faut mourir, il affronteront leur destin avec courage. Mais la peur est là, atténuée par un général profondément humain dont les élans sont dignes d'une tragédie grecque. Les personnages, comme les soldats de l'époque, sont jeunes, presque des enfants. Ils pensent à leur famille, à leur métier, à leurs amis qui, parfois, ironie du sort, sont américains.
La véritable tragédie du peuple japonais a été à l'époque de prendre pour argent comptant la propagande expansioniste de Tojo et de ne pas écouter les sages propos de l'Amiral Yamamoto avant Pearl Harbor : "la seule bataille digne d'être gagnée est celle que l'on n'a pas besoin de mener". Gagner la paix, tel était l'idéal des soldats, américains et japonais, d'Iwo Jima. Clint Eastwood nous montre à quel point cet idéal fut perverti. Le Japon historique nous montre que l'obéissance aveugle peut transformer l'ange en démon. Le démon était bien présent dans toute sa violence à Iwo Jima mais les Lettres que nous lit avec talent Clint Eastwood nous montrent qu'au coeur de cet enfer les hommes restent animés par le désir d'un monde meilleur. C'est un beau message pour notre monde et une parabole pour les générations futures : "aucune guerre ne mérite d'être gagnée ; notre impératif est, jour après jour, de gagner la paix". Merci Clint pour cette leçon d'humanité et merci à nos amis japonais d'être, avec lui, revenu sans complaisance sur ce moment tragique de leur Histoire pour mieux ancrer dans le coeur de leurs compatriotes ce qui fait aujourd'hui du Japon un pays fascinant et paisible !
13 juin 2008
Oui nous le pouvons !
Alors que chez nous les deux candidats du second tour de la dernière élection présidentielle cumulaient, à eux deux, un demi siècle d’expérience politique, personne n’imaginait, en juillet 2004 aux Etats-Unis, le phénomène qu’allait incarner Barack Obama, simple élu au Sénat de l’état de l’Illinois (il ne fut élu au Sénat des Etats-Unis qu’en novembre 2004). Dans le camp démocrate, tout le monde imaginait, et dans le camp républicain tout le monde espérait, que 2008 verrait le retour des Clinton. Il est vrai qu’Hillary Clinton est l’incarnation du courage en politique qualité érigée comme indispensable par John Kennedy dans son remarquable ouvrage « Le Courage dans la Politique » (Prix Pulitzer 1957). Additionnés à son indéniable expérience, ce courage et cette ténacité remarquables, qui lui ont valu de partager avec son époux le surnom de « come-back Clinton », ne pouvaient pas lui faire manquer l’investiture démocrate. Mais c’est bien là que les Etats-Unis nous montrent la modernité de leur système politique en ce qu’il est le plus performant du monde pour faire émerger un leadership complètement neuf.
Le charisme incroyable de Barack Obama, son respect pour l’adversaire politique, son sens de l’intérêt général à contretemps des opinions du moment, correspondent à ce dont ce pays a profondément besoin à un moment où il fait face à des enjeux critiques pour l’Histoire de notre monde. Alors, pour reprendre les propos inspirés d’André Kaspi et plutôt que de voir les faiblesses de ce pays, réelles elles-aussi, considérons la campagne présidentielle qui démarre comme le témoignage des évolutions positives que le monde politique français pourrait intégrer. Sans vouloir aucunement se placer en donneur de leçons et sans désespérer de notre propre avenir reprenons pour nous français le slogan universel de Barack Obama : « Yes, we can ! »."
18 mai 2007
N'oublions pas la Louisiane !
"Le mardi 25 juillet 2000, en milieu de matinée et alors que je participais à un salon informatique à
En ce mercredi 7 mars 2007, j’arrive à
C’est peu de dire que ma surprise et mon effroi sont complets quand, le lendemain, je parcours les rues dévastées de Lakeview et du quartier pauvre de
Le Président Bush vient de déclarer : « Le sort des louisianais est au cœur des préoccupations du Gouvernement Fédéral ». La vérité oblige à dire que la reconstruction est encore balbutiante et qu’il faudra, selon les spécialistes, entre 10 et 30 ans pour que la ville puisse être reconstruite et encore pas totalement. La vérité oblige à dire qu’en 2006 il y a eu 161 meurtres et que la criminalité qui avait baissé avant « Katrina » est remontée depuis à un taux sept fois supérieur à la moyenne nationale faisant de
La directrice du développement de
Après notre colloque, remarquablement organisé par le Consulat de France à