Au moment où démarre une des campagnes présidentielles les plus importantes de l'Histoire des États-Unis, Ouest France, dans son édition du 30 mai dernier, a publié cet article sous ma signature : "Participant il y a quelques temps à un colloque organisé par la Fondation Franco-américaine sur la modernité transatlantique, j’ai eu une conversation avec le grand historien, spécialiste de l’Amérique du Nord, André Kaspi. Il me disait en substance : « Il est indispensable que les Français comprennent mieux ce vaste pays, qui n'a rien d'homogène et qui n'en est que plus passionnant ». La fin de la campagne primaire démocrate nous fournit l’occasion d’aller dans ce sens et montrer ainsi à nos compatriotes la modernité de la démocratie américaine. En juillet 2004, à l’occasion de la convention démocrate de Boston ayant abouti à l’investiture de John Kerry, il fut demandé à Barack Obama, un jeune politicien totalement inconnu à l’époque, de prononcer le « junior speech », discours par lequel il se fit remarquer en faisant l’éloge du rêve américain.
Alors que chez nous les deux candidats du second tour de la dernière élection présidentielle cumulaient, à eux deux, un demi siècle d’expérience politique, personne n’imaginait, en juillet 2004 aux Etats-Unis, le phénomène qu’allait incarner Barack Obama, simple élu au Sénat de l’état de l’Illinois (il ne fut élu au Sénat des Etats-Unis qu’en novembre 2004). Dans le camp démocrate, tout le monde imaginait, et dans le camp républicain tout le monde espérait, que 2008 verrait le retour des Clinton. Il est vrai qu’Hillary Clinton est l’incarnation du courage en politique qualité érigée comme indispensable par John Kennedy dans son remarquable ouvrage « Le Courage dans la Politique » (Prix Pulitzer 1957). Additionnés à son indéniable expérience, ce courage et cette ténacité remarquables, qui lui ont valu de partager avec son époux le surnom de « come-back Clinton », ne pouvaient pas lui faire manquer l’investiture démocrate. Mais c’est bien là que les Etats-Unis nous montrent la modernité de leur système politique en ce qu’il est le plus performant du monde pour faire émerger un leadership complètement neuf.
Le charisme incroyable de Barack Obama, son respect pour l’adversaire politique, son sens de l’intérêt général à contretemps des opinions du moment, correspondent à ce dont ce pays a profondément besoin à un moment où il fait face à des enjeux critiques pour l’Histoire de notre monde. Alors, pour reprendre les propos inspirés d’André Kaspi et plutôt que de voir les faiblesses de ce pays, réelles elles-aussi, considérons la campagne présidentielle qui démarre comme le témoignage des évolutions positives que le monde politique français pourrait intégrer. Sans vouloir aucunement se placer en donneur de leçons et sans désespérer de notre propre avenir reprenons pour nous français le slogan universel de Barack Obama : « Yes, we can ! »."
Alors que chez nous les deux candidats du second tour de la dernière élection présidentielle cumulaient, à eux deux, un demi siècle d’expérience politique, personne n’imaginait, en juillet 2004 aux Etats-Unis, le phénomène qu’allait incarner Barack Obama, simple élu au Sénat de l’état de l’Illinois (il ne fut élu au Sénat des Etats-Unis qu’en novembre 2004). Dans le camp démocrate, tout le monde imaginait, et dans le camp républicain tout le monde espérait, que 2008 verrait le retour des Clinton. Il est vrai qu’Hillary Clinton est l’incarnation du courage en politique qualité érigée comme indispensable par John Kennedy dans son remarquable ouvrage « Le Courage dans la Politique » (Prix Pulitzer 1957). Additionnés à son indéniable expérience, ce courage et cette ténacité remarquables, qui lui ont valu de partager avec son époux le surnom de « come-back Clinton », ne pouvaient pas lui faire manquer l’investiture démocrate. Mais c’est bien là que les Etats-Unis nous montrent la modernité de leur système politique en ce qu’il est le plus performant du monde pour faire émerger un leadership complètement neuf.
Le charisme incroyable de Barack Obama, son respect pour l’adversaire politique, son sens de l’intérêt général à contretemps des opinions du moment, correspondent à ce dont ce pays a profondément besoin à un moment où il fait face à des enjeux critiques pour l’Histoire de notre monde. Alors, pour reprendre les propos inspirés d’André Kaspi et plutôt que de voir les faiblesses de ce pays, réelles elles-aussi, considérons la campagne présidentielle qui démarre comme le témoignage des évolutions positives que le monde politique français pourrait intégrer. Sans vouloir aucunement se placer en donneur de leçons et sans désespérer de notre propre avenir reprenons pour nous français le slogan universel de Barack Obama : « Yes, we can ! »."
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